Comme un dimanche
Ce soir, j'ai le verbe léger mais le coeur lourd: nous sommes dimanche... Le week-end a filé à toute vitesse. A peine le temps de quitter ses baskets que nous voilà repartis pour une semaine de folie. Boulot, métro, dodo... voilà ce qui nous attend tous pour le moment... tout cela dû à ce cher, trop cher confinement. Tous nos essentiels sont devenus non-essentiels (pour citer ce grand monsieur qu'est Grand Corps Malade). Plus de verre en terrasse, plus de danse, plus de théâtre, ... tous ces mots et ces mouvements échangés, partagés, nous en sommes privés. Le moral en prend un coup... Je ne sais pas vous mais nous autour de nous, la flegme s'est lentement mais sûrement et durement installée... Peu à peu le sourire sur les visages s'est évaporé, remplacé par un horrible tissu ou papier qui parfois même nous empêche de parler. Nous nous sommes perdus, nous les humains, nous ne sommes plus... Juste encore quelques privilégiés peuvent encore notre visage partager... Et encore, le virus fait tellement peur, nous avons perdu toute notre candeur... Mais allons, haut les coeurs, tentons de terminer ce week-end avec un peu soleil dans le coeur (même si il n'a pas vraiment été présent physiquement). Comme disait Aurore Rogiers dans sa capsule publiée ce jour, l'important est l'instant présent. Ce moment auprès de notre bulle où nous pouvons nous démasquer, rire, chanter et crier... Le propre de l'Homme est de pouvoir sans arrêt rebondir. Donc ce soir, c'est décidé, cette semaine sera éclairée: éclairée de moments gais ! Tenons bon ! Nous ne sommes pas seuls :O)